Face à un excès de temps libre et une météo plutôt morose, j’ai décidé d’aller voir cet après-midi le documentaire La Dette, projeté à l’Espace Saint-Michel depuis le 25 septembre.
Cette notion de « dette » ayant été de plus en plus utilisée par les médias et les politiques au cours de ces dernières années, il me semble important de tenter de comprendre un minimum de quoi il s’agit. Surtout quand on voit la simplicité avec laquelle on se fait aujourd’hui manipuler par ces mêmes médias et politiques…
Qu’est-ce que la dette ? En quoi la crise actuelle diffère de celles que nous avons connues jusqu’à présent ? Pourquoi les États cèdent-ils devant les banques ? Quelles alternatives s’offrent à nous ?
Sans prendre de position quant à la ligne de conduite à adopter, le documentaire répond tout simplement aux différentes interrogations que suscitent les discours que nous entendons chaque jour sur la question. Il prend la peine de nous expliquer de façon compréhensible ce qui rend si spécifique la crise actuelle, dite « Crise de la dette ». Les différents mécanismes de financement de l’État, de création de monnaie, les principes de base de la spéculation, l’éventuelle cessation de paiement, les situations grecque, allemande et islandaise… tout y passe, de façon claire et minutieuse.
Perplexe face à la situation Européenne, ce documentaire a su lever le voile sur certaines de mes interrogations. Notamment sur le fait que les états-membres ne puissent pas se financer directement auprès de la Banque Centrale Européenne et doivent s’adresser à des banques privées pratiquant des taux d’intérêt excessifs (alors que celles-ci peuvent se financer auprès de la BCE pour des taux bien plus corrects !). C’était pour moi à la fois un mystère et une aberration. Ce documentaire m’a, entre autres, permis de comprendre comment et pourquoi un tel système avait été mis en place, et notamment quel avait été le rôle de l’Allemagne et de sa peur maladive de l’inflation.
Au fil des explications, on prend conscience que les choses ne sont pas aussi compliquées que l’on veut bien nous le faire croire. Nous arrivons à la fin d’un système que l’on tente tant bien que mal de faire perdurer sous la pression de groupuscules économiques qui n’ont jamais été aussi puissants. En attendant la mise en place de solutions viables, la course au remboursement de la dette continue, creusant les inégalités et asphyxiant des peuples entiers au profit de ces quelques entités économiques dont l’avidité est la réelle cause de la crise actuelle…
Bref, je recommande vivement ce documentaire que l’on parvient à regarder sans décrocher. Accessible et clairement expliqué, il est idéal pour mieux comprendre la situation dans laquelle nous nous trouvons actuellement. Je vous invite aussi à visiter le blog officiel du film pour plus d’informations.
Comme tu le soulignes ce n’est pas si sorcier, notre société est régis par des lois, ce sont les politiques qui changent les lois et ces politiques sont toujours au service d’un certain capital qui leur fait modifier les lois pour aller dans leur sens. L’argent amène l’argent…
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Conflits d’intérêts et lobbying, deux grands maux de notre société actuelle 😉
Tu as vu le documentaire Taquin?
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Nan mais j’en ai vu quelques uns autour du même thème,on devrait faire comme l’islande, je crois qui a refusé en masse cette dette! Sans la loi Rothschild de 70 on serait pas dans cette cata, c’est quand meme marrant que c’est seulement depuis quelques années qu’on en parle de cette dette alors qu’elle à plus de 40 ans … Et la pauvre Hollande ca lui retombe sur la tronche alors qu’il n’y peut rien, les décisions économiques sont prises à un niveau beaucoup plus haut que lui…
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Mais tellement ! Quant à la cessation de paiement, ça a été fait de nombreuses fois au cours de l’histoire mais la finance a aujourd’hui tellement de pouvoir que cette solution est complètement tabou. Enfin, il ne faut pas se mentir, la dette est impayable donc ça arrivera forcément un jour, on ne fait que repousser l’échéance…
Il y avait un bouquin sur la situation Islandaise que je voulais lire d’ailleurs, mais pas moyen de retrouver le titre…
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