Si je n’étais pas spécialement intéressée au début, je dois avouer que j’ai fini par être intriguée par cette comédie française qui fait tant parler d’elle et qui a su rester en tête du box office avec plus de 4,5 millions d’entrées en deux semaines seulement. Quelle est la recette de leur succès ?

Un couple bourgeois et catholique accepte avec difficulté les mariages de trois de leurs filles avec un musulman, un juif et un chinois. Leur seul espoir repose donc sur leur quatrième et dernière fille, qu’ils espèrent marier un jour à l’église de Chinon.

S’ils sont heureux de voir leur souhait sur le point de se réaliser, c’était sans compter sur la couleur de leur futur gendre : un jeune comédien originaire de Côte d’Ivoire.

La rencontre

Je m’attendais à une comédie un peu lourde et vaguement drôle, qui nous aurait fait doucement sourire à quelques vannes par-ci, par-là. Et bien, je me suis trompée. Si le film n’échappe pas à la caricature, il apporte son lot d’émotion et parvient à nous faire sincèrement rire aux éclats à plusieurs reprises.

C’est toujours un pari risqué de fonder une comédie sur un sujet aussi sensible que le racisme, souvent le résultat est assez médiocre. Mais si tout le monde en prend pour son grade dans Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ?, le film a au moins la justesse de montrer que tout le monde a des préjugés et non pas seulement le couple de parents conservateurs.

D’ailleurs en parlant des parents, c’est un plaisir de retrouver Christian Clavier ici. On doit admettre qu’une grande partie du film repose sur lui. J’ai également apprécié le jeu de Pascal N’Zonzi, son alter égo ivoirien.

Les deux pères

On regrette juste la fin un peu simplette, avec un changement d’attitude radical des deux pères qui n’est pas très crédible…

Mais bon, Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? est un feel good movie qui tient sa promesse : nous faire passer un bon moment : 4/5.

Les gendres