La Tasman Peninsula et l’historique prison de Port Arthur

Une fois Hobart et le MONA visités, nous n’en avons pas attendu davantage pour prendre la route vers des régions tasmanes bien plus intéressantes. Première étape : la Tasman Peninsula !

A tout juste 1h30 de la capitale, la Tasman Peninsula (ou Péninsule de Tasman) abrite de splendides panoramas et quelques marches sympathiques à faire…

Mais c’est une toute autre raison qui nous a amené de ce côté de la Tasmanie : c’est ici que se trouve la célèbre prison de Port Arthur, l’un des 11 sites pénitentiaires classés en 2010 au patrimoine mondial de l’UNESCO car témoignant de la déportation à grande échelle de condamnés et de l’expansion colonisatrice des puissances européennes via le travail des bagnards.

En effet, la colonisation britannique de l’Australie a commencée par la fondation de prisons, dans lesquelles près de 166 000 hommes, femmes et enfants furent envoyés pour des raisons très variées (crimes, délits mineurs, opposition politique…). C’était le modèle de punition légale dominant aux 18e et 19e siècles dans les grands États coloniaux européens, parallèlement et suite à l’esclavage.

Jusque 1853, Port Arthur était la destination des prisonniers condamnés aux plus lourdes peines et des récidivistes. Les mesures de sécurité y étaient les plus sévères du système pénal britannique et le travail forcé particulièrement difficile.

Telle Alcatraz aux États-Unis, le pénitencier de Port Arthur avait pour réputation d’être infranchissable, notamment grâce à sa situation géographique (la Péninsule de Tasman n’est reliée au reste de la Tasmanie que par l’isthme « Eaglehawk Neck » de 30m de large, à l’époque surveillé par des gardes et des chiens affamés, tandis que les eaux tout autour étaient réputées infestées de requins).

Le site touristique de Port Arthur regorge d’informations quant à la vie des prisonniers, depuis leur sentence en Angleterre jusqu’à leur libération ou leur mort, comme c’était souvent le cas.

On en apprend beaucoup aussi sur les différents modèles punitifs qui y furent expérimentés, comme dans la Separate Prison par exemple. Plus axée sur le psychologique, cette partie de Port Arthur avait pour objectif de briser le mental des prisonniers les plus endurcis par le silence, l’isolement, le travail et la religion.

Personnellement, j’ai trouvé ça fascinant, mais j’admets que certains pourraient trouver tout cela un peu trop exhaustif (comprendre, longuet).

Fermée en 1877, puis laissée à l’abandon, Port Arthur est aujourd’hui l’attraction la plus populaire de la Tasmanie, attirant 250 000 visiteurs chaque année.

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