Je ne sais pas si vous avez entendu parler de ce téléfilm de HBO sorti en mai dernier, moi je suis complètement passée à côté (il faut dire aussi que c’est le moment où je me suis envolée pour l’Australie). C’est donc il y a quelques jours seulement que j’ai découvert The Normal Heart au top des téléchargements de la semaine, ce qui a piqué ma curiosité.
The Normal Heart est en fait l’adaptation de la pièce autobiographique éponyme écrite par Larry Kramer il y a 30 ans, retraçant l’histoire de l’apparition du Sida et sa montée en puissance au sein de la communauté gay au début des années 80.
Je vous préviens d’avance, âmes sensibles ou inconfortables avec l’homosexualité s’abstenir, certaines scènes du film sont très crues. N’oublions pas que c’est HBO qui est en charge de la production. 😉
On s’intéresse ici aux premiers militants dans leur combat face à la maladie mais aussi face à l’indifférence de leurs pairs et du gouvernement, qu’ils tentent désespérément de faire réagir. On est révoltés aux côtés de Ned Weeks, dont la passion excessive et l’agressivité inquiètent les autres membres de l’association prônant des stratégies plus discrètes et diplomates.
Le film dépeint également la détresse de toute la communauté gay abandonnée face à une maladie mortelle dont on ne connaissait encore rien à l’époque. Le résultat est désarmant, surtout lorsque l’on sait que le film est tiré de faits réels et se veut le portrait réaliste de cette période assez méconnue de notre histoire.
Pour ma part, j’ai souri bêtement la moitié du film touchée par la justesse de certaines scènes et la beauté de certaines rencontres. J’ai ensuite pleuré comme jamais face à l’atrocité inhérente à une telle maladie et toute la souffrance qu’elle a pu causer.
Ce fût un véritable plaisir de retrouver Mark Ruffalo dans le rôle de Ned Weeks, militant bourru mais finalement assez timide dans sa vie privée. J’ai également été impressionnée par le jeu de Matt Bomer, alias Felix Turner, qui a littéralement donné de sa personne pour ce rôle en perdant près de 20kg durant le tournage.
A leurs côtés, Julia Roberts, Jim Parsons, qu’il est étrange mais plaisant de voir autrement que dans son rôle de Sheldon dans The Big Bang Theory, et le charmant Taylor Kitsch, forment un casting incroyable pour un téléfilm !
Véritable coup de cœur, je recommande chaudement ce film bouleversant et fort en émotions. 5/5