Trouver du travail en Australie : quelques conseils

Beaudesert - Australian flag in the wind

Parce que tout le monde n’a pas les moyens de partir avec 20 000€ sur son compte en banque et que dans « Working Holiday Visa » il y a « working », vous serez peut-être amenés durant votre séjour à vous trouver un job pour financer le reste de votre voyage. Voici quelques conseils que j’ai à vous donner d’après mon expérience personnelle au pays des kangourous…

LES RECHERCHES
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Pour mettre toutes les chances de votre côté, je vous conseille de ratisser large et de chercher à la fois sur internet et tout autour de vous.

Gumtree, l’incontournable géant australien

Équivalent du Leboncoin français mais bien plus imposant, Gumtree regorge d’offres en tout genre, notamment de travail. Certains font l’impasse sur ce site parce que selon eux « ça ne marche pas » ou qu’on y trouve seulement des jobs peu intéressants. Pourtant, c’est comme ça que j’ai trouvé mon premier job australien, en 2 jours à peine, alors je recommande quand même d’y jeter un coup d’œil. Ce n’était peut-être pas le job de mes rêves, mais quand on a besoin d’argent on ne fait pas la difficile, au risque de rentrer chez soi plus tôt que prévu.

Ce que j’ai bien aimé sur Gumtree, c’est qu’on n’a pas à créer de profil professionnel en remplissant un énième formulaire et réécrivant tout notre CV dans des petites cases sans intérêt. Vous aimez une offre ? Vous cliquez sur répondre, joignez votre CV, écrivez un petit message avec vos disponibilités, montrant votre motivation (ou pas, si vous préférez), cliquez sur « envoyer » et on n’en parle plus !

En arrivant à Brisbane, je n’ai pas voulu perdre de temps et ai tout de suite postulé à plusieurs offres pour devenir fundraiser. Ce n’était clairement pas un job pour moi mais un ami m’avait dit d’essayer… Le lendemain je recevais un coup de fil, le jour d’après j’avais un entretien. C’était dans la poche, je commençais quelques jours plus tard !

À lire aussi : Fundraiser, mon premier job en Australie

Seek, une seconde par candidature

Je continue avec les recherches sur internet, vu que c’est ce qui s’est révélé le plus efficace pour moi et que ce sont les moins coûteuses pour le backpacker fauché que vous êtes peut-être. Mine de rien ça coûte cher de réimprimer sans cesse CV et lettres de motivation !

Certains considèrent que Seek rassemble des offres d’emploi un peu plus haut de gamme que Gumtree. Personnellement j’ai vu de tout sur les deux sites donc je ne me prononce pas.

La fonctionnalité que j’ai adoré sur Seek, c’est qu’après avoir créé votre profil, vous pouvez postuler aux offres d’emploi en 1 clic ! C’est hyper satisfaisant, on fait une recherche et hop, on postule à la chaîne. Tellement facile qu’au bout d’un moment je suis devenue sceptique et doutais un peu de l’efficacité de ce système. Et pourtant ! C’est comme ça que j’ai trouvé mon deuxième travail : assistante dans un salon de coiffure à Melbourne.

Plutôt que de toujours faire des recherches par genre, j’ai voulu voir tous les jobs proposés dans le quartier où j’habitais. C’est ainsi que je suis tombée sur celle du salon. Aujourd’hui j’ai la chance de travailler à 5 minutes à pied de chez moi, pas besoin de payer de tranports ! 😀

La distribution de CV

Se déplacer pour distribuer ses CV demande plus d’efforts, mais ça a le mérite de parfois vous faire rencontrer le manager et d’avoir directement un petit entretien. Beaucoup considèrent que ça montre aussi que vous êtes motivés à bosser. Je pense que c’est le B.A.BA pour les métiers en hôtellerie.

J’aurais aimé pouvoir vous dire que de cette façon vous ne postulez qu’aux endroits proches de votre logement ou facilement accessibles en transport, mais ce n’est pas toujours vrai. J’ai eu un entretien chez Bakers Delight, où j’ai régulièrement postulé appâtée par l’idée d’avoir des tonnes de nourriture gratuite, et il me fallait pouvoir travailler sur 4 boutiques différentes. Malheureusement ce n’était pas possible, deux boulangeries étaient beaucoup trop loin de chez moi et j’ai dû refuser le job.

Le bouche-à-oreille, le réseautage

On ne vous le dira jamais assez, les opportunités d’emploi sont souvent là où vous ne les attendez pas ! N’hésitez pas à dire autour de vous que vous cherchez du travail, les gens connaissent parfois de bons plans et sont ravis de donner un coup de main. Maud, qui voyage avec moi, a trouvé son job grâce aux deux locataires du premier appartement qu’on a visité à Melbourne.

Ils étaient français et vivaient ici depuis plus de deux ans, alors forcément on s’est mis à parler de nos expériences respectives. De fil en aiguille, ils ont proposé de prendre nos contacts pour le donner à des parents qui cherchaient une baby-sitter (comme je vous l’ai dit il ne faut pas chipoter quand on veut bosser). Au final, Maud a été embauchée pour du packing dans une petite société de cosmétiques française le matin et un peu de babysitting en fin d’aprem. Un joli temps plein tombé du ciel !

Les agences d’intérim

Je n’ai pas essayé personnellement, mais j’ai rencontré quelques personnes qui faisaient de courtes missions en intérim en attendant de trouver un job plus stable.
Exemples d’agences : Australian Work Force, Manpower, Adecco…

LE BON MOMENT POUR CHERCHER
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La plupart des jobs que trouvent les backpackers sont saisonniers, à vous de vous renseigner pour aller au bon endroit au bon moment.

La saison touristique

Comme chez nous, c’est en été que les employeurs australiens ont le plus besoin de personnel. Il vaut donc mieux commencer ses recherches en avance, vers septembre-octobre, car dès novembre beaucoup de recruteurs ont déjà fini d’embaucher.
Sachez aussi que les endroits les plus touristiques, où l’on trouve le plus de backpackers, sont aussi ceux où la concurrence est la plus rude. Dans les grandes villes, je vous conseille d’orienter vos recherches vers la banlieue, souvent moins prisée que le centre-ville.

Fruit Picking : le calendrier des récoltes

Fruitpicking Australian MapLe fruit picking est un passage obligatoire pour ceux qui veulent rester une deuxième année en Australie. Comme ce n’est pas mon cas, je n’ai pas tenté cette aventure pourtant typique du WHV en Australie, je ne peux donc pas trop vous aider à ce sujet.

Je vous conseille cependant de consulter The Harvest Trail, site officiel du gouvernement australien, qui vous donne toutes les informations dont vous pourriez avoir besoin en la matière. Vous y trouverez des offres d’emploi. Ils ont également mis en ligne un guide très complet sur le fruit picking, avec notamment les saisons à privilégier pour chaque région. Mais tout est en anglais…

Pour le plus grand bonheur des francophones, Pvtistes.net a publié un calendrier des récoltes dans son dossier sur le fruit picking, que je vous recommande également.

BON À SAVOIR
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Pour éviter les arnaques, de plus en plus courantes envers les backpackers, je vous conseille de vous renseigner sur la législation du travail en Australie.

Voici en vrac deux ou trois informations qu’il est bon de savoir :

  • Le salaire minimum australien est de 16,87$/heure (soit 640$ environ par semaine pour un job à temps plein). Et n’oubliez pas qu’en Working Holiday Visa vous ne pouvez pas travailler plus de 6 mois pour le même employeur.
  • Avant l’embauche, on peut vous demander de faire un essai gratuit pour vérifier que vous avez bien les compétences nécessaires pour le job, rien de plus. Ça peut être faire un café, par exemple. Méfiez-vous des employeurs qui vous demandent de faire un essai d’une journée entière, c’est souvent une façon de faire travailler de la main-d’œuvre gratuitement. En général, on ne peut pas vous demander de bosser plus de 3 heures sans être rémunéré.
  • Pour travailler dans des établissements servant de l’alcool, il vous faudra passer le RSA, une formation de quelques heures, qui vous coûtera entre 50$ et 160$.

    LES SOLUTIONS ALTERNATIVES
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    On ne sait jamais combien de temps vont durer les recherches d’emploi. Si on a un bon niveau d’anglais, une expérience professionnelle en béton et qu’on n’est pas trop difficile, ça peut être hyper rapide. Autrement, voici deux trois choses qui peuvent vous venir en aide.

    Le HelpX, pour économiser en logement et en nourriture

    Parce que chercher un emploi est souvent synonyme d’absence de revenu, il peut-être intéressant de se trouver un HelpX le temps que ça dure. Pour ceux qui ne connaissent pas, le HelpX consiste généralement à rendre service à une famille en bossant quelques heures par jour en échange du logement et des repas. On vit à chaque fois une expérience différente, on rencontre des autraliens, on fait de sacrées économies. Bref, ça peut valoir le coup !

    À lire aussi : J’ai testé pour vous… le HelpX en Australie

    Le volontariat, pour gagner en expérience

    Si vous constatez que votre inexpérience vous pénalise dans votre recherche d’emploi, le volontariat peut être une bonne solution.

    À Melbourne, je n’ai pas trouvé de travail tout de suite, ça m’a pris quelques semaines (notamment parce que je cherchais dans la vente en magasin et que je pense qu’ils ne recrutent pas de WHV). Quand j’ai postulé dans des cafés, on m’a demandé de faire un test avec la machine à café, de préparer un latté bien mousseux, chose dont j’étais à l’époque incapable. Je me suis rendue compte que si je voulais être embauchée dans l’hôtellerie, il me fallait acquérir d’une façon ou d’une autre de l’expérience dans ce domaine. C’est à ce moment-là qu’on m’a suggéré de faire du volontariat.

    Pour l’hôtellerie : Lentil as anything, restaurant incontournable à Melbourne parce qu’on paie ce que l’on veut à la fin du repas, recrute de nombreux volontaires. C’est là que j’avais pensé aller pour me faire la main et apprendre à dompter l’incontournable machine à café.

    Pour ceux qui préfèreraient bosser en boutique ou magasin : une de mes collocs s’est mise à donner un coup de main à l’Armée du Salut locale pour s’habituer à bosser dans un environnement en anglais. Ici, on trouve des opshops (genre de friperies) absolument partout. En plus d’être une aubaine pour trouver des vêtements pas chers, ils recherchent souvent des volontaires.
    Autre opshop que l’on croise un peu partout : Sacred Heart Mission.

    Voilà, c’est tout ce qui me vient à l’esprit pour vous aider dans votre recherche d’emploi en Australie. Si vous avez d’autres conseils ou bons plans, n’hésitez pas à les partager dans les commentaires !

  • 3 réflexions sur “Trouver du travail en Australie : quelques conseils

    1. « Si on a un bon niveau d’anglais, une expérience professionnelle en béton et qu’on n’est pas trop difficile, ça peut être hyper rapide »
      Je parle anglais américain couramment et cela fait maintenant 1 mois que je postule que je postule et pas un coup de fil sauf de la part d’une agence de fundraising qui une fois arrivee dans leurs bureaux s’est révélée être plus une grosse arnaque qu’autre chose… Donc même en parlant anglais ça n’est pas forcement gage de réussite a trouver rapidement un job malheureusement… Peut être est-ce du à ma location géographique (Adélaïde)? J’ai aussi remarqué qu’il y avait pas mal de boutiques (de retail donc fringues , chaussures ou encore Customer service comme boost) qui n’emploient que des Australiens… Ça n’aide pas.

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      • J’avoue ne pas avoir été à Adélaïde, donc je ne me rends pas trop compte de la situation là-bas. Et c’est vrai qu’il y a de nombreux jobs où les employeurs refusent de prendre des backpackers. Il faut regarder du côté des petits jobs (en faisant attention aux abus) ou avoir un peu de chance, ce qui a été mon cas avec un sympathique gérant de salon de coiffure. Dans tous les cas bon courage dans tes recherches, je suis sûre que tu finiras par trouver!

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