Depuis que j’ai lu PS : I love you, il y a bien dix ans maintenant, j’ai pris l’habitude de lire chaque été le dernier livre publié par Cecelia Ahern.
Ce n’est peut-être pas l’été en France, mais ça l’est ici en Australie. Du coup j’ai repris mon petit rituel estival et me suis attaquée à The Year I Met You.
Synopsis
Jasmine ne vit que pour sa sœur et son travail. Quand elle perd ce-dernier, sa vie se retrouve sans dessus-dessous et elle se pose de plus en plus de questions. De l’autre côté de la rue, Matt, un présentateur radio très controversé, a lui aussi connu des jours meilleurs. Tombé dans l’alcoolisme, il perd d’un seul coup son travail, sa femme et le respect de ses enfants.
Depuis son adolescence, où elle écoutait ses émissions, Jasmine déteste Matt. Mais au fil de ses insomnies, elle va se mettre à l’observer, apprendre à le connaître et même trouver en sa compagnie un soutien inattendu. L’année où ils se sont rencontrés marquera un tournant dans leurs vies respectives.
Cecelia Ahern se lance des défis stylistiques à chacun de ses livres. Dans celui-ci, c’est Jasmine, le personnage principal qui narre l’histoire et la dédie à Matt, son voisin. Tout le livre s’adresse ainsi à la seconde personne « tu » pour une raison que l’on ignore au début, mais qui nous fait vite comprendre l’importance qu’aura ce personnage dans l’histoire.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il ne s’agit pas ici d’une romance mais d’une histoire d’amitié. Une amitié improbable, inattendue et pourtant très bien tombée. Au fil de sa carrière, Cecelia Ahern a souvent mis de côté son don pour raconter de belles histoires d’amour, pour aborder des sujets plus originaux, où l’épanouissement personnel de ses personnages est toujours au cœur de l’intrigue.
J’ai parfois été déçue, j’aime les jolies romances. Mais l’originalité de ses récits et son talent incroyable a souvent rattrapé la chose. The year I met you est de ces romans-là, je ne l’ai pas trouvé aussi passionnant que La vie est un arc-en-ciel ou PS : I love you, mais cela reste lecture divertissante et prenante.
Étant moi même dans une période transitoire, entre la fin de mes études et le début de ma vie professionnelle, je me suis beaucoup retrouvée en Jasmine qui s’est faite licencier d’un travail qu’elle aimait, lui laissant ainsi le temps de réellement penser à ce qu’elle veut et où elle en est dans la vie. Une réflexion qui se dévoile au fil des saisons dans le roman, se liant à chaque fois à la thématique du jardinage, qui y occupe je ne sais pas trop pourquoi une place importante.
Enfin, j’ai toujours eu un faible pour les romans où les personnages ont beaucoup de répondant. Ici, de nombreux dialogues entre les personnages sont acides, entre sarcasmes et ripostes habiles. Les derniers chapitres n’ont pas manqué de me faire rire à plusieurs reprises !
En quelques mots : une lecture inspirante et légère, j’ai aimé 3,5/5.
Pour ceux qui lisent en anglais (en attendant la publication française), les deux premiers chapitres sont disponibles ici.
Citation
“My job was my life. Friends and colleagues have been incredibly supportive in a way, which makes me think that if I ever get cancer, I want to treat it alone without anyone knowing. They make me feel like a victim. They look at me as if I’ll be the next person to hop on the plane to Australia to become the next overqualified person to work on a watermelon farm.”
― Jasmine, The Year I Met You